vendredi 18 mai 2007

Route (NS) 55...

Presque dix ans aujourd’hui que je me bats pour faire reconnaître l’injustice de cette condamnation inique que les autorités anglaises et canadiennes ont prononcée contre moi, et qui a finalement été transformée par la justice française qui n’a pas voulu étudier avec discernement ma situation.
Quelle était-elle ?

Recruté par les autorités douanières françaises pour infiltrer des réseaux de narcotrafic internationaux, j’ai réussi à apporter les informations nécessaires pour que la DNRED, le service « intelligence » des douanes françaises, obtiennent des résultats très importants. J’ai participé à ces actions d’infiltration en coopérant avec les services de nombreux pays, qui connaissaient parfaitement mon action et ma qualité d’ « undercover agent ».
Lors de la dernière action d’infiltration que j’ai menée au sein d’une des plus grosses organisations mondiales du crime organisé, j’ai été lâché par les autorités douanières françaises après que ces dernières aient été doublées par les services anglais et canadiens.

Baladé de pays en pays, de prisons en prisons, j’ai cru à la valeur de la parole donnée, et n’ai obtenu en retour que le refus par des hauts fonctionnaires d’assumer les engagements pris par les hauts fonctionnaires qui les avaient précédés. Sans aucune considération pour la continuité de l’action publique, qui devrait pourtant être une des tables de la loi des représentants de l’Etat.


Aujourd’hui, j’ai enfin obtenu une décision de justice qui reconnaît que je ne suis par un narcotrafiquant et que je n’ai jamais fait de narcotrafic pour mon compte.
En dépit de cela, je reste pour le TGI de Bobigny (qui a transformé les sentences reçues à l’étranger) un narcotrafiquant - alors que pour le TGI de Paris je suis blanchi des soupçons qui pesaient sur moi - et dois donc assumer les conséquences de la condamnation qui a été donnée.
Je n’ai aujourd’hui plus d’autre possibilité devant moi que celle de me battre pour essayer de faire connaître au plus grand nombre la réalité de cette histoire hors du commun. En demandant encore et encore aux responsables en place à l’époque où je servais la France d’intervenir auprès du nouveau président pour qu’enfin une solution digne soit trouvée à cette sinistre dérive juridico-administrative.

Une route que j’espère traversée de lendemains meilleurs.

Marc Fiévet

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