mardi 4 mars 2008

L'explication finale

Le tour de France vient de toucher Paris, la ville capitale, pour boucler son harassante boucle. Le final est lancé, maintenant.
Arrivée dimanche en milieu d’après-midi, l’équipe de tournage n'a guère eu le temps de s'endormir - comme d'habitude, penseront les plus fidèles de nos lecteurs. La tête de la course était elle sur place depuis trois jours, pour régler les derniers détails avant le lancement du feu d'artifice.
Les opérations ont démarré sur les chapeaux de roue. Lundi matin, dès 5h30, alors que la nuit enveloppait en totalité la région parisienne, le véhicule s’est mis en route à la lueur de ses phares, en direction d’une rue bourgeoise et tranquille du centre de Paris. Une visite très matinale à laquelle NS55 tenait beaucoup. Alors que l’horloge de la cabine du véhicule avait tout juste passé le cap des 6 heures du mat’, le pilote immobilisait le camping devant le domicile d’un ancien directeur général des douanes. Une longue attente débutait.



Au final, malgré plusieurs tentatives, NS ne parviendra pas à parler de vive voix à celui à qui il entendait demander des explications sur son attitude au moment où l’ex-infiltré des douanes attendait l’aide et le soutien de ses employeurs - ni même à le croiser, la présence de ce visiteur pas vraiment souhaité ayant visiblement dissuadé sa cible de se montrer.

Hier après-midi, alors que le soleil avait enfin percé dans le ciel, Fiévet avait rendez-vous avec Denis Robert au jardin du... Luxembourg. Le journaliste était lui aussi à Paris, pour répondre à un nouvel épisode de l’extravagant feuilleton judiciaire et à la véritable guerre procéduriale destinée à l’abattre après ses révélations sur Clearstream et les méandres du système bancaire international. Au cours de leur rencontre-promenade, les deux hommes ont évoqué la question du blanchiment et des mécanismes subtils employés par les spécialistes du recyclage – parmi lesquels les narcos et les bénéfices tirés du trafic de stupéfiants sont particulièrement moteur.



Ce matin, le sous-marin se trouvait face à l’entrée d’honneur du ministère de l’Economie et des finances. A une place de choix - la première. NS avait lancé les opérations en pleine nuit : dès 2 heures du mat’, il était sur zone.
La nuit a été courte, mais elle lui a permis de gagner place par place quelques dizaines de mètres lui garantissant la pôle position.

Au moment de notre arrivée sur place, ce matin, un premier visiteur stoppait sa moto : David Servenay, de Rue 89, venu pour un « droit de suite » consacré aux aventures et aux tribulations de notre camping-cariste. Peu de temps après, le bureau nomade du narcotour était retapissé par une patrouille de police. Du coup, tout le monde a eu droit à son petit contrôle d’identité.
Une formalité à laquelle nous nous sommes pliés de bonne grâce, et opérée, d’après les agents, à la demande de leur hiérarchie.

Autre visite médiatique, celle d’un journaliste envoyé par l’excellent Technikart. Le mensuel société prévoyait depuis plusieurs semaines un article sur la caravane du tour et ses-à-cotés. Une visite en immersion sur une étape qui n’avait pu se faire jusqu’à présent pour cause d’incompatibilité d’emploi du temps.
Le final parisien aura peut-être réparé cette réciproque frustration.

La matinée a également été consacrée à de petits travaux pratiques. Dans une température sibérienne, renforçant le caractère inhumain des grandes esplanades de Bercy, Fiévet a du pousser à pied au-delà de la gare de Lyon pour faire des photocopies du tract qu’il a prévu de distribuer aux agents du ministère.



NS s’est présenté une première fois à l’accueil du siège des bourses de France, afin de demander à voir François Auvigne, ex directeur général des douanes, en poste au moment où sa situation judiciaire s’est définitivement dégradée. Selon les vigiles, l’homme était en vacances.
Pas de chance…

De retour à son camp de base stationné sous les flancs du ministère, l’ex infiltré, très tenace, a composé le numéro du standard de Bercy. Il a demandé à son correspondant du cabinet d'Eric Woerth à être reçu par le ministre en fonction. A l’autre bout du fil, la voix lui a promis de rappeler.
Pour l’instant, en ce début d’après-midi, l’homme en colère n’avait pas de nouvelles.

Quoiqu’il en soit, le siège de Bercy est lancé, désormais.
Le camping-car face à la toute puissance du bâtiment de Bercy.
Quelque chose d'un remake de Don Quichotte à l'assaut des moulins.
Pour un même résultat ?

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A noter : vendredi dernier, le Laika s’est invité devant le bâtiment de la direction générale des douanes.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tiens, c'est dommage qu'il n'y ait pas de photos. Pour une fois que je viens rendre visite...

Anonyme a dit…

Une rencontre exceptionnelle avec Mr Fievet... Je ne connaissais pas cet homme qui m'a raconte son histoire en quelques minutes... en esperant pour lui qu'il arrive à ses fins... bon courage Mr Fievet