jeudi 31 mai 2007

Secret défense, bien sûr !













Me voilà rentré désormais dans le Pas de Calais, après cette échappée sur les routes du sud.
J’ai repris le boulot, dans la foulée, sans même avoir le temps de souffler. Ouf !
Le « jet » est sagement garé sur le tarmac désormais, devant mon domicile, pour un peu de repos bien mérité. Mais il ne dort pas, rassurez-vous !
Une fois trouvé le kérosène, il est prêt à re-décoller pour de nouveaux survols.
Peut-être plus en rase-mottes, cette fois !
















A mon retour, j’ai appelé Christian Gatard, mon ancien agent traitant, le patron de l'échelon DNRED (les services de renseignement...) des douanes de Nantes qui m’a recruté et avec qui j’étais en contact en permanence.
Désormais à la retraite, Gatard suit mes aventures avec attention.
Depuis ce blog, comme vous, chers lecteurs.

En allant déposer un proche à l’aéroport de Charleroi, l’autre soir, j’ai fait une halte sur un parking pour me reposer un peu à bord du camping-car.
Et j’ai pu constater que les choses n’avaient pas vraiment changé...
Nos amis douaniers ont les yeux toujours autant fermé, à en juger par les petits trafics qui se faisaient au grand jour, le plus naturellement du monde, sur ce parking autoroutier, entre des véhicules hollandais et des voitures venues du 92 ou du 93.
J’ai trouvé la scène assez folklo. Mais bon…
















Que peut bien penser ce type - « cet homme en colère », comme annoncé ici - avec sa bien curieuse histoire, ses 11 années de taule, sa conditionnelle jusqu’en 2013 et son étrange combat ?
J’imagine volontiers que c’est ce que la plupart des lecteurs de ce blog doivent se demander... Certains pourraient croire, devant ce qu’ils découvrent, face à ce qu’on leur annonce ou leur explique ici ou là, que je vis dans une autre galaxie, sur une autre planète.
Et bien, non : je vis bien en France, en 2007, dans le même pays et à la même époque que vous tous, même si ça peut certainement en étonner pas mal d’entre vous.

Après cette mise en jambes d’une semaine dont vous avez pu suivre les échos ici même ou dans vos journaux, je peux déjà tirer les premières leçons de ce tour de France dans lequel je me suis lancé, avec la volonté d’interpeller les autorités des douanes françaises.
Cette première semaine m’a déjà permis de faire un premier constat. Accablant, je dois bien l’avouer.
Quel constat ? Celui de la méconnaissance absolue et (absolument) étonnante chez les fonctionnaires des douanes de cette sinistre affaire juridico-administrative dont je suis la victime.
Oui, aussi étrange que cela puisse paraître pour un dossier plutôt très médiatisé, le plus grand nombre de nos gabelous ne connaît pas cette histoire pourtant édifiante !
Mais après tout, la sagesse populaire prétend volontiers que l’homme préfère zapper ce qui peut déranger...
















Au cours de cette éprouvante semaine, à chaque visite, j'ai rencontré de nombreux douaniers qui semblaient découvrir (peut-être faut-il plutôt écrire faisaient semblant...) une réalité qui leur était parfaitement... étrangère. Cette réalité, pourtant, c’est celle de leur hiérarchie directe. Celle d’une hiérarchie douanière incapable d’assumer et de protéger les gens de terrain, ceux qui sont envoyés prendre tous les risques au nom de la cause.
Et, je le confesse ici, je crains fort que le nouveau directeur général tout sourire de cette charmante maison, Jérôme Fournel, ne soit différent de ses prédécesseurs...
A moins que la fougue sarkozienne ne fasse des émules jusque dans les rangs de la fonction publique, en autorisant cette dernière à appliquer à la lettre les voeux de Danton, proclamés il y a quelques jours par le nouveau locataire de l'Elysée dans un meeting de campagne - « de l'audace, encore de l’audace, toujours de l'audace », s’exclamait le grand homme...

Pédagogique ! Voilà ce qu’aura été ce tour de France sur ces premières étapes, plus que je ne l’aurais pensé avant le départ. Il permet aux douaniers de base qui le souhaitent de s'informer sur la réalité d'une affaire douanière qui n'aurait jamais du exister.
















Pour poursuivre cette indispensable action d'information, le tour reprendra après les vacances, pour cette fois-ci une période de trois semaines, qui verra passer notre "caravane" par Toulouse, Bayonne, Bordeaux, La Rochelle, Nantes (une belle étape, très prometteuse...), Lorient, Brest, Rennes, Caen, Le Havre, Rouen, Valenciennes, Bruxelles (pour voir L'Europe, la grande !), Metz, Strasbourg, Mulhouse, Dijon, Orléans et, naturellement, Paris - comme il se doit pour conclure en beauté un tour de France digne de ce nom.
A Paris, pour l’arrivée, plusieurs hypothèses possibles - le Sénat, l'Assemblée nationale, Bercy, la direction générale des douanes, la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières, et bien d'autres sites sont à l’étude pour une étape d’anthologie.
Tout cela demande naturellement un peu d’organisation, et les quelques semaines à venir ne sauront pas de trop pour préparer les choses comme il se doit.
















Parmi les détails à améliorer, il faut pouvoir disposer de moyens de communication Internet plus performants. Il faut également améliorer l’impact visuel sur les lieux de visite, avec des affiches de formats plus conséquents. Je pense également prévoir une notice d'information, que je distribuerais aux passants, sur place. Sera également mis à disposition des passants, des douaniers et des curieux, une vidéothèque proposant des reportages déjà effectués par les chaînes de télévision sur mon affaire.
Bref, vous le constatez, il y a du pain sur la planche et il va falloir se retrousser les manches.
Je ne manquerais pas de revenir ici même vous parler de l'avancement et des réglages du projet, et des dernières péripéties.
En attendant, dès la semaine prochaine, une opération ponctuelle est prévue… Une sorte d’échappée solitaire, comme une classique, pour conserver la forme avant la reprise du Tour.
















Mais, chut !
Vous l’avez compris, évidemment : cette action est encore...
« secret défense » !

Marc Fievet

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