jeudi 31 mai 2007

Service presse

Vous êtes journaliste, chroniqueur, responsable d'une rubrique dans un journal, un magazine, à la télé ou à la radio ?
L'histoire de NS55 vous intéresse ?
Vous souhaitez recevoir un exemplaire de Dans la peau d’un narco , le livre signé Marc Fiévet et Olivier-Jourdan Roulot, pour le chroniquer, écrire un article, préparer un reportage, une interview, enquêter ?
Dans ce cas, contactez Emmanuel Amar, au service presse d’Hugo doc, l'éditeur de ce document choc, à cette adresse :
contact presse

Secret défense, bien sûr !













Me voilà rentré désormais dans le Pas de Calais, après cette échappée sur les routes du sud.
J’ai repris le boulot, dans la foulée, sans même avoir le temps de souffler. Ouf !
Le « jet » est sagement garé sur le tarmac désormais, devant mon domicile, pour un peu de repos bien mérité. Mais il ne dort pas, rassurez-vous !
Une fois trouvé le kérosène, il est prêt à re-décoller pour de nouveaux survols.
Peut-être plus en rase-mottes, cette fois !
















A mon retour, j’ai appelé Christian Gatard, mon ancien agent traitant, le patron de l'échelon DNRED (les services de renseignement...) des douanes de Nantes qui m’a recruté et avec qui j’étais en contact en permanence.
Désormais à la retraite, Gatard suit mes aventures avec attention.
Depuis ce blog, comme vous, chers lecteurs.

En allant déposer un proche à l’aéroport de Charleroi, l’autre soir, j’ai fait une halte sur un parking pour me reposer un peu à bord du camping-car.
Et j’ai pu constater que les choses n’avaient pas vraiment changé...
Nos amis douaniers ont les yeux toujours autant fermé, à en juger par les petits trafics qui se faisaient au grand jour, le plus naturellement du monde, sur ce parking autoroutier, entre des véhicules hollandais et des voitures venues du 92 ou du 93.
J’ai trouvé la scène assez folklo. Mais bon…
















Que peut bien penser ce type - « cet homme en colère », comme annoncé ici - avec sa bien curieuse histoire, ses 11 années de taule, sa conditionnelle jusqu’en 2013 et son étrange combat ?
J’imagine volontiers que c’est ce que la plupart des lecteurs de ce blog doivent se demander... Certains pourraient croire, devant ce qu’ils découvrent, face à ce qu’on leur annonce ou leur explique ici ou là, que je vis dans une autre galaxie, sur une autre planète.
Et bien, non : je vis bien en France, en 2007, dans le même pays et à la même époque que vous tous, même si ça peut certainement en étonner pas mal d’entre vous.

Après cette mise en jambes d’une semaine dont vous avez pu suivre les échos ici même ou dans vos journaux, je peux déjà tirer les premières leçons de ce tour de France dans lequel je me suis lancé, avec la volonté d’interpeller les autorités des douanes françaises.
Cette première semaine m’a déjà permis de faire un premier constat. Accablant, je dois bien l’avouer.
Quel constat ? Celui de la méconnaissance absolue et (absolument) étonnante chez les fonctionnaires des douanes de cette sinistre affaire juridico-administrative dont je suis la victime.
Oui, aussi étrange que cela puisse paraître pour un dossier plutôt très médiatisé, le plus grand nombre de nos gabelous ne connaît pas cette histoire pourtant édifiante !
Mais après tout, la sagesse populaire prétend volontiers que l’homme préfère zapper ce qui peut déranger...
















Au cours de cette éprouvante semaine, à chaque visite, j'ai rencontré de nombreux douaniers qui semblaient découvrir (peut-être faut-il plutôt écrire faisaient semblant...) une réalité qui leur était parfaitement... étrangère. Cette réalité, pourtant, c’est celle de leur hiérarchie directe. Celle d’une hiérarchie douanière incapable d’assumer et de protéger les gens de terrain, ceux qui sont envoyés prendre tous les risques au nom de la cause.
Et, je le confesse ici, je crains fort que le nouveau directeur général tout sourire de cette charmante maison, Jérôme Fournel, ne soit différent de ses prédécesseurs...
A moins que la fougue sarkozienne ne fasse des émules jusque dans les rangs de la fonction publique, en autorisant cette dernière à appliquer à la lettre les voeux de Danton, proclamés il y a quelques jours par le nouveau locataire de l'Elysée dans un meeting de campagne - « de l'audace, encore de l’audace, toujours de l'audace », s’exclamait le grand homme...

Pédagogique ! Voilà ce qu’aura été ce tour de France sur ces premières étapes, plus que je ne l’aurais pensé avant le départ. Il permet aux douaniers de base qui le souhaitent de s'informer sur la réalité d'une affaire douanière qui n'aurait jamais du exister.
















Pour poursuivre cette indispensable action d'information, le tour reprendra après les vacances, pour cette fois-ci une période de trois semaines, qui verra passer notre "caravane" par Toulouse, Bayonne, Bordeaux, La Rochelle, Nantes (une belle étape, très prometteuse...), Lorient, Brest, Rennes, Caen, Le Havre, Rouen, Valenciennes, Bruxelles (pour voir L'Europe, la grande !), Metz, Strasbourg, Mulhouse, Dijon, Orléans et, naturellement, Paris - comme il se doit pour conclure en beauté un tour de France digne de ce nom.
A Paris, pour l’arrivée, plusieurs hypothèses possibles - le Sénat, l'Assemblée nationale, Bercy, la direction générale des douanes, la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières, et bien d'autres sites sont à l’étude pour une étape d’anthologie.
Tout cela demande naturellement un peu d’organisation, et les quelques semaines à venir ne sauront pas de trop pour préparer les choses comme il se doit.
















Parmi les détails à améliorer, il faut pouvoir disposer de moyens de communication Internet plus performants. Il faut également améliorer l’impact visuel sur les lieux de visite, avec des affiches de formats plus conséquents. Je pense également prévoir une notice d'information, que je distribuerais aux passants, sur place. Sera également mis à disposition des passants, des douaniers et des curieux, une vidéothèque proposant des reportages déjà effectués par les chaînes de télévision sur mon affaire.
Bref, vous le constatez, il y a du pain sur la planche et il va falloir se retrousser les manches.
Je ne manquerais pas de revenir ici même vous parler de l'avancement et des réglages du projet, et des dernières péripéties.
En attendant, dès la semaine prochaine, une opération ponctuelle est prévue… Une sorte d’échappée solitaire, comme une classique, pour conserver la forme avant la reprise du Tour.
















Mais, chut !
Vous l’avez compris, évidemment : cette action est encore...
« secret défense » !

Marc Fievet

mercredi 30 mai 2007

Médias sur le tour de France (n°8)

Du nouveau sur le front de la presse et des médias, qui reviennent aujourd'hui sur l'action et l'affaire hors-norme de NS55.
Ca continue de se bousculer autour de cet étonnant dossier classé secret défense...

- Dans Marseille l'Hebdo, l'hebdo du groupe La Provence dâté de ce jour, Laurent d'Ancona titre sur ce " Fiévet, infiltré puis lâché ", dans le cadre d'une grande enquête de la rédaction consacrée au nouveau visage de la criminalité - et en particulier à la place de la capitale provençale sur la route du trafic de la coke.
D'Ancona évoque ce sexagénaire assis dans son camping-car, " confronté à la " raison d'Etat" ", qui trouve face à lui " le silence et la gêne ". " Libéré en mai 2005, il se consacre depuis à dénoncer " les ordures " qui l'ont " trahi " ", note encore le journaliste.
En introduction de cette enquête, le criminologue Xavier Raufer prend la parole. " En France, on ne sait pas faire de renseignement criminel ", déplore-t-il.
Un peu plus loin, le journaliste Lionel Dian souligne que "l'arme fatale du renseignement criminel, c'est l'agent infiltré au sein de ces organisations ". Ajoutant, en conclusion de son papier que " l'expérience de Marc Fiévet, ce Français abandonné par les Douanes françaises à une peine de 11 ans de prison pour trafic de drogue, après avoir été utilisé comme informateur, montre que là aussi des progrès restent à faire".

- dans Libération de ce 30 mai, Patricia Tourancheau consacre pour sa part une pleine page, photo à l'appui, à l'action entreprise par Fiévet.
L'article, paru en pages société (p 15), décrypte les motivations de " l'ex-agent des douanes infiltré chez les narcotrafiquants " qui " vient de plaider sa cause aux quatre coins de la France ".
Un long papier particulièrement éloquent, à lire de toute urgence (en cliquant dessus) !

- côté radio, cette fois, NS55 a donné une interview de deux heures à Radio Rencontre, une station de la bande FM à Dunkerque.
Résultat, ce soir, dans le Bazar Culturel de Yann Joos, de 18h à 19h sur le 93.3 FM.
Les aventures de l'aviseur, donc, entrecoupées par une bande-son des plus prometteuses - Shirley Bassey, Arthur H, Johnny Cash, Old'Dirty Bastard, Omara Portuando...
Immanquable, par conséquent (pour nos amis de la région de Dunkerque) !

mardi 29 mai 2007

Médias sur le tour de France (n°7)

Les médias se passionnent toujours autant pour l'histoire de ce Donnie Brasco français et pour son étonnant tour de France en camping-car.

- voici un reportage diffusé dans le journal du matin de France Bleu Roussillon, la station régionale de Radio France à Perpignan.
La rédaction revient sur " une présence dérangeante devant la direction régionale des douanes hier à perpignan "...
C'est ici, en sélectionnant l'édition du 25/05 :
le journal matinal de France Bleu Roussillon


Retour sur l'étape de Perpignan en images

Le feuilleton-photos de l'étape de Perpignan de jeudi, minute par minute...



- 9h15 : l'heure, c'est l'heure !


Bon pied bon oeil, NS55 décide de passer à l'action.
Selon le mode opératoire désormais habituel sur ce tour de France, le camping-car a été positionné face à la cible, à la première heure du (petit) matin.
Pour que le Laika soit aux premières loges, juste devant les quelques marches de l'entrée de la direction, l'aviseur a du sortir de sa poche une rallonge imprévue : 55 euros, soit le tarif d'une nuit dans le petit hôtel faisant face au bâtiment des douanes, de façon à pouvoir revendiquer une place pour le camping-car sur le petit parking de l'établissement.
Au passage, Yann, le caméraman, et moi-même avons pu profiter d'une nuit dans un vrai lit, ce qui n'a rien d'un luxe - et l'équipe d'une bonne douche pas inutile.
Maintenant, place à l'action, donc : face à la caméra de France 3, NS55 gravit les marches.
Une habitude, désormais. Mieux qu'à Cannes !


- 9h17 : " Marc Fiévet ! J'ai un livre à déposer ! "



Après avoir sonné à l'interphone, une femme vient ouvrir la porte.
" Bonjour Madame, Marc Fiévet !
Je viens rencontrer le directeur ", explique l'ex agent infiltré, en pénétrant dans le bâtiment d'un pas décidé.
La femme, un peu effrayée par cette visite, précède le convoi d'un pas hésitant.
Derrière, l'équipe de télévision suit l'affaire au plus près !






- 9h24 : La vie de couloirs...



Après avoir patienté quelques minutes à l'accueil, au rez-de-chaussée du bâtiment, Fiévet et la petite troupe suiveuse sont invités à monter à l'étage. Celui du secrétaire général de la direction de Perpignan.
L'attente se prolonge, dans le couloir.
Petit polo de saison, espadrilles aux pieds, sacoche à la main, NS55 tient un exemplaire de son ouvrage, dans sa main droite. Face à la coupe.
Prêt à dégainer son stylo, le moment venu, pour dédicacer l'objet... Faire le job, quoi !




- 9h28 : une mission, c'est une mission...


La chance n'est pas avec nous sur cette nouvelle étape. Après Lyon, après Nice, après Marseille, le directeur régional de Perpignan n'est pas là, lui non plus !
La chose est confirmée par le secrétaire général.
Dommage. En effet, Philippe Galy est une vieille connaissance de NS55. Il est d'ailleurs un des héros du livre cosigné avec le journaliste Olivier-Jourdan Roulot. Il possède ainsi sa fiche, dans le casting qui présente les principals protagonistes de l'affaire Fiévet. On y apprend qu'il était attaché des douanes françaises à l'ambassade de France à Londres.
C'est lui qui visite à plusieurs reprises NS55 en prison, pour le convaincre de cacher aux autorités judiciaires sa véritable identité.
Le précipitant ainsi dans un terrifiant tunnel noir...
Le directeur régional étant absent, l'ex-agent infiltré décide d'appliquer la procédure. N'ayant pas pour habitude d'abandonner une mission en route, il sort son stylo et dédicace son ouvrage à l'intention de son camarade Galy.
Alors qu'il était toujours en prison, depuis plus de neuf ans, lors d'une des dernières conversations entre les deux hommes, Galy avait soufflé ceci à celui que les douanes ont envoyé au front : " Allez, Marc, tout ne va pas si mal ! "
Probablement ce qu'on appele le sens de la mesure...



- 9h34 : une histoire stupéfiante...


Sa mission remplie, NS55 redescend les escaliers vers le hall d'accueil. Il va saluer la fonctionnaire qui l'a accueilli.
Celle-ci reste cachée dans une autre pièce.
" Galy n'est pas là ", lui explique le visiteur.
" Non, je n'avais pas rendez-vous ", répond-il à la question de la femme, toujours pas rassurée.
" Je fais une tournée pour remettre mon livre et informer les fonctionnaires.
J'ai appelé la direction générale à Paris, ce matin, pour les prévenir ".
Toujours cachée derrière la porte, la fonctionnaire écoute cette drôle d'histoire.
Fiévet, lui, poursuit son récit, décidé à parfaire l'information des agents des douanes.
" Philippe Galy est un des héros de mon livre. Il a joué un rôle important dans cette histoire. Vous pourrez le retrouver en le lisant ! "

Les vidéos de l'étape de Perpignan

- vidéo 1 : après avoir déposé son livre (dédicacé) à l'intérieur du bâtiment de la direction régionale des douanes de Perpignan, Fiévet s'entretient à l'intérieur du camping-car avec un journaliste de France Bleu Roussillon...






- vidéo 2 : avant d'entrer à l'intérieur de la direction de Perpignan, Marc Fiévet compose le numéro de téléphone de Jean-Paul Garcia, à la direction générale des douanes, à Paris.
En poste à Madrid, à l'époque où NS55 était en active au coeur des réseaux de narcotrafic, Garcia connaît bien l'ex-agent infiltré.
Il gère aujourd'hui la carrière des quelque 22 000 fonctionnaires des douanes...



Médias sur le tour de France (n°6)

Petit à petit, nous récupérons un par un les articles parus dans la presse écrite à l'occasion des premières étapes de ce tour de France d'un genre nouveau.

- dans la récolte du jour, un article paru dans l'édition du dimanche 20 de La Montagne, le quotidien du Puy de Dôme. Un papier également publié dans le Journal du Centre, quotidien de Nevers.























- également dans le panier du jour, un très bon article signé Maxence Schoene dans la Gazette, l'hebdo de la ville de Thiers (édition du 24 mai).
Si notre confrère se mélange un peu les pinceaux en collant de façon impropre le qualificatif d'indic à NS55 - un indic étant un informateur retourné, donnant des infos en échange d'indulgence sur ses propres turpitides après avoir été pris la main dans le sac, ce qui n'est pas le cas de Fiévet qui n'avait aucun lien avec le trafic de drogue -, il retrace bien l'incroyable épopée de l'agent infiltré au sein des mafias de la drogue, puis la succession de " défaillances " qui vont le plonger dans un trou noir.
Le journaliste termine son article en donnant le mot de la fin à l'ancien agent double : " je ne lâcherai jamais ceux qui m'ont lâché ", conclut Fiévet, plus déterminé que jamais dans son combat.




dimanche 27 mai 2007

Les vidéos de l'étape de Marseille

- vidéo 1 : Marc Fiévet est interviewé pour France Info dans le hall d'accueil de la direction des douanes de Marseille.



- vidéo 2 : quand on est en opération, mieux faut savoir preuve de réactivité face aux évènements imprévus.
Pour éviter les prunes, NS55 a une technique bien à lui, qui a fait ses preuves.
Il utilise la méthode dite de la... spéciale dédicace.
La preuve, en images...


Quand des camarades doivent se quitter...


Le soir du 24 mai, le capitaine Marc Fiévet met le cap sur Boulogne-sur-Mer pour ramener « le Laika » à son port d’attache.



De son côté, l’équipe accompagnatrice rentre sur Marseille, le cœur gros et l’âme lourde.
Les adieux furent déchirants…
Yann, le jeune caméraman encore vert, conserve les yeux illuminés des souvenirs de cette aventure. Quelque chose a changé en lui, au cours de ce tour de France.
Il sait maintenant ce qu’il racontera à ses petits enfants.


Médias sur le tour de France (n°5)

La presse s'intéresse au tour de France...


Dans son édition de ce dimanche 27 mai, le journal
La Provence
consacre un article en pages France à ce singulier " narcotraficant " qui s'attaque à la douane.
Sur quatre colonnes, Thierry Noir retrace les grandes lignes de l'incroyable histoire de l'agent NS55.
L'article est illustré d'une photo sur laquelle Fiévet pose devant la porte d'entrée monumentale de la direction des douanes de Marseille, tenant dans ses mains une affiche barrée du slogan " Secret défense " - celui posé sur son dossier...

samedi 26 mai 2007

Retour sur l'étape de Marseille

Le feuilleton-photos de l'étape de Marseille de mercredi, minute par minute...

- 8h45 :
le Laika, au rdv de Marseille

Le camping-car est installé en double file devant l'entrée de la direction interrégionale des douanes de Marseille, à quelques pas de la place de la Joliette.
Bien qu'arrivé le soir précédent sur le site, et avoir veillé toute la nuit, l'ancien agent infiltré n'est pas parvenu à trouver une place pour parfaitement garer son encombrant véhicule.
Fiévet a passé une nuit exécrable, sur une avenue bien peu hospitalière. Entre le bruit de la circulation et la nécessité de veiller pour profiter de l'éventuelle libération d'une place de stationnement, la nuit a été particulièrement agitée.
Le repos, ce sera pour une autre fois !


- 9h10 :
(In)formation pour les fonctionnaires


Devant la porte monumentale de la direction des douanes, Fiévet discute avec quelques employées, venues fumer à l'extérieur du bâtiment une première clope matinale.
" Je suis là pour vous informer ! ", martèle NS55...




- 9h13 : Parties nobles

Devant le vieux diesel recouvert d'affiches " Secret défense ", Fiévet enfonce le clou.
" J'ai été lâché ! Ce sont des émasculés ! Oui, mesdames ! "


- 9h15 :
L'attaque c'est la défense !


Le Laika est mal garé. Il mord légèrement sur la route, le chauffeur n'ayant toujours pu trouver de véritable place.
Depuis quelques minutes, une patrouille de policiers est arrivée mettre un peu d'ordre dans le foutoir ambiant, à cette heure de grande circulation. L'ex agent, bon pied bon oeil, les a vus. Il sait que l'attaque reste encore la meilleure des défenses. Et décide de foncer vers l'ennemi potentiel !
Il faut à tout prix préserver la position du Laika. Une solution : Fiévet grimpe dans le cockpit, saisit un livre et se dirige vers le policier, décidé.
" Je fais un tour de France, je viens devant chaque douanes pour dédicacer mon livre et expliquer mon histoire ! "

- 9h17 : A l'ensemble de la police


" Je vous offre mon livre ! A vous et à vos collègues.
Il faut à tout prix que vous le lisiez.
Allez, je vous le dédicace ! A l'ensemble de la police ! "


















- 9h31 :
Cherchez le (bon) bureau...


Après avoir fait les 400 pas sur le trottoir, décoré son véhicule d'affiches et tenté de joindre (en vain) la direction des douanes à Paris, le roi de l'infiltration estime venu le temps de l'action.

Reste à trouver le bureau du directeur de l'antenne marseillaise. Un millier de fonctionnaires sont sous sa direction...

- 9h35 :
Les marches de Marseille

Sur le trottoir, Fiévet trépigne. Il décide que c'est l'heure, désormais. Suivi de notre caméra et d'une journaliste de radio, il pénètre dans le bâtiment.
" Je viens rencontrer le directeur ", annonce-t-il à l'employée à l'accueil.
" J'ai prévenu la direction générale à Paris ! "
Sans poser plus de questions, l'employée lui désigne l'escalier.
" C'est au second étage ".
A défaut de celles de Cannes (où il a un temps envisagé de se rendre pour profiter de la médiatisation du festival), Fiévet se lance dans l'ascension de l'escalier de l'immeuble des douanes.
Direction la... direction !



- 9h37 :
Au sommet de la hiérarchie

L'ascension s'est bien passée. Désormais, NS55 a atteint le second étage. Il s'est présenté à une fonctionnaire, qui est venue vers lui.
Il patiente, désormais. Le temps que les principaux intéressés soient prévenus.





- 9h42 :
Madame, un livre !

Après quelques minutes d'attente, une femme se présente.
" Marc Fiévet, madame ! ", se présente l'ex-infiltré.
Cette collaboratrice du directeur explique qu'il est absent ce matin, pour une réunion à la préfecture.
Décidemment, nous jouons de malchance. Les directeurs sont toujours en déplacement, ou indisponibles. A croire que cela fait même partie de la fonction !
Fiévet, lui, n'en a cure. N'écoutant que son tempérament, il sort un stylo bille de sa poche, pose son livre sur une banque d'accueil et s'adresse à la femme.
" Madame, je vais vous dédicacer l'ouvrage pour que vous puissiez le remettre au directeur. C'est pour l'ensemble de la direction ! "
La fonctionnaire se saisit de la chose, puis nous invite à quitter les lieux.
" Je suis désolée, je suis en réunion en ce moment. Pour un recrutement Cotorep..."

- 9h55 : Régional, interrégional... le bon échelon...
Après être ressorti du bâtiment, avoir reçu de nouveaux journalistes et patienté un peu, Fiévet décide de repartir à la charge, un livre à la main.
Le directeur interrégional n'est pas là ? Le directeur régional fera l'affaire, lui.
Après tout, nous ne sommes pas à une porte fermée près dans ce tour de France !


- 9h58 : Oui ? non ?


" Madame, c'est encore moi ! Je souhaite voir le directeur régional. Je veux lui laisser mon livre !
"Si le directeur interrégional était absent, le régional, lui, est bien là.
Allons-nous le rencontrer ?
Non. Le patron de l'échelon régional ne souhaite pas rencontrer NS55.
Nouvelle tentative infructueuse...







- 9h59 : Echec, pas mat !

L'aviseur ressort par le sas d'accès du hall d'accueil de la direction des douanes.
Dans sa main gauche, il tient toujours un livre, comme on le voit : il n'a pas pu placer la chose, cette fois...
C'est sans doute partie remise. Déjà, il prépare la suite !









- 10h02 : Livraison à domicile

Le caravane du tour s'est installée pile poil devant la direction des douanes de Marseille.
Depuis les marches de l'escalier qui descend vers l'entrée principale, on aperçoit parfaitement la remorque dont la bâche verte est recouverte d'affiches.
Immanquable !





- 10h20 :La fuite du narco...

Non, ce n'est pas la moto du directeur régional s'enfuyant à toute vitesse avec un exemplaire du livre choc écrit par Fiévet et Roulot, pour pouvoir lire ce document brûlant sans être dérangé.
C'est un journaliste, plus simplement, qui embarque avec lui l'ouvrage pour préparer un papier sur ce drôle de tour de France.


- 10h25 : Tu vas parler !

Conférence de presse à bord du Laika.
Toujours garé sur le bord de la route, devant le 48 de la rue Robert-schuman, le camping-car se transforme en salle de presse improviséee.
Après le journaliste de La Provence, celui de la Marseillaise, après la correspondante de radio France, c'est au tour du journaliste de 20 Minutes de s'installer à la table du camping car.
NS55 passe à la question !


- 10h35 : Je dirais tout !


Dans le cockpit du camping-car, le défilé se poursuit. C'est maintenant au tour de Laurent d'Ancona, plûme aiguisée de Marseille l'Hebdo, l'hebdomadaire du groupe La Provence, de s'asseoir à la table de NS55.
" Alors, c'est quoi, votre histoire ? "
Fiévet est chaud. Il passe à table...

- 10h40 : La lutte se poursuit...


NS55 répond avec fièvre aux questions du journaliste.
Le poing levé, il est décidé à poursuivre le combat.
" Ils ne veulent pas entendre parler de moi ? Ils ne vont pas être déçu ! Je vais faire en sorte qu'ils ne m'oublient pas. J'entends qu'ils aient honte de leurs actes ! "
Fiévet est plus combatif que jamais.
Le tour de France se poursuit, les étapes deviennent de plus en plus dures, nerveuses, mais l'aviseur a décidé de durcir le combat.
L'explication finale est pour bientôt !


- 11h15 : Allo, c'est l'aviseur !

Toujours à l'intérieur du compartiment du Laika, Marc Fievet prépare la suite des opérations. Dans ce véritable sous-marin itinérant, les journées sont longues et actives.
Presse, logistique, tuyaux, soutiens... Chaque étape se prépare comme une véritable opération commando.



- 11h40 : Fin d'étape

L'opération de Marseille touche à sa fin, désormais.
L'étape a été menée tambour battant.
En connaisseur, NS55 sait qu'elle a été une des plus belles de ce début de tour. Il sait aussi que le combat continu.
Il promet d'être de longue haleine.


- 12h15 : On plie tout

Après avoir tombé la chemise, l'ex infiltré décide de sonner la fin de l'opération marseillaise.
Il est temps de ranger le matériel et de lever l'ancre, désormais...



- 12h35 : Le bureau est fermé

Quand les heures de bureau sont terminées, le camping-cariste retrouve une tenue qui fleure bon les vacances et les petites routes de province.
On admirera l'élégance de l'ensemble - polo à rayures, short aux tons clairs et espadrilles décontractées.
Il est temps de passer à table !


- 12h35 : Un hamburger géant !

Après l'effort, le réconfort : on dira ce qu'on voudra, mais z'ont parfois du bon, ces proverbes à la noix !
Quoiqu'il en soit, l'aviseur, toujours très pro, décide d'attaquer illico, à peine les fesses posées sur une chaise de bistrot, un debrief de l'opération du jour. L'équipe, elle, a bien du mal à répondre présent, omnibulée par une faim tenace.
Face à elle, c'est surtout ce hamburger géant qu'elle a dans le viseur, et dans lequel elle croquerait volontiers...



- 15h55 : Quel(le) bel(le) air(e) !


Nous avons repris la route, laissant Marseille et son brouhaha derrière nous.
Nous revoilà à nouveau sur l'autoroute, ses stations et ses aires stéréotypées, où nous avons l'impression d'être enfermés depuis des jours.
Pendant que NS55 se traîne à l'arrière avec le camping-car, par une chaleur accablante, la voiture de tête fait une pause bien méritée, pour un petit ravitaillement.
L'occasion de faire des rencontres...


- 21h35 : Pause nocturne


Après 330 km d'autoroute parcourus sous une chaleur suffocante (et sans clim...), la caravane du tour est arrivée à Perpignan.
La température, toujours aussi lourde, n'est pas retombée, même si la nuit est tombée, elle.
Pas un brin d'air, ce soir, dans la capitale catalane française.
A l'intérieur du Laika, difficile de respirer. Alors, mieux vaut se mettre dehors, au bord de cette rue sans charme, à la recherche du moindre petit filet d'air.
Demain sera un autre jour !

vendredi 25 mai 2007

Médias sur le tour de France (n°4)


Du nouveau sur le front médiatique...

La rédaction de France 3 Pays de Loire reste très attentive à l'évolution de l'affaire Fiévet et à l'action entreprise par l'ancien agent infiltré, dans son combat pour sa réhabilitation.
La direction des douanes de Nantes était en effet l'antenne opérationnelle de référence de NS55 - dont la première lettre du nom de code doit, comme le rappelle pour la petite histoire le reportage de la rédaction nantaise de France 3, à la ville de Nantes.
Par ailleurs, Fiévet est également passé par Nantes, au cours de son terrible parcours pénitencier.
Un long sujet de plus de 2 mn a été diffusé dans le 19/20, dans l'édition du jeudi 24 mai.
La chose est accessible pour quelques jours encore sur les archives de la chaîne, à cette adresse (cliquer ensuite sur Pays de Loire, pour le 19/20, puis sur l'édition du 24 mai):



jeudi 24 mai 2007

Médias sur le tour de France (n°3)

Les échos du Tour de France et de ses aventures, suivies par vos journaux...
Demandez le programme du jour !

- Voilà la télévision qui pointe le bout de son nez.
Nous avions loupé notre rendez-vous niçois avec la journaliste de France 3, à cause d'un rythme de croisière un peu trop tendu, nous avons réussi celui avec les journalistes de Perpignan, cette fois !
Un sujet consacré à l'étape du jour, à Perpignan, dans l'édition Pays catalan du 19/20 de France 3.
" Pas vraiment dédouané ", titre le JT, au sujet de cette " accablante histoire " :
http://sud.france3.fr/videojt/
(cliquer sur Edition Pays Catalan)


- Une pleine page sur NS55, en photo sortant du bâtiment des douanes à Marseille, dans le quotidien La Marseillaise. L'article, signé Philippe Pujol, est annoncé à la Une du quotidien. Le journaliste se penche longuement sur cette " Histoire d'une trahison d'Etat ", comme annoncé dans l'actualité du jour.
Le journaliste a choisi un titre long, qui barre toute la largeur de la page : " L'infiltré des cartels lâché pr les douanes ".
C'est ici :
http://www.journal-lamarseillaise.com/index.php?option=com_content&task=view&id=3293&Itemid=49
- Par ailleurs, France Info a diffusé mercredi après-midi un sujet réalisé par Isabelle Dor lors de l'étape de Marseille.

A suivre...