mardi 9 octobre 2007

Une étape en demi-teinte à Bordeaux

Les jours se suivent et... ne se ressemblent pas sur la route du camping-car de NS55. L’étape du jour s’est révélée compliquée. Rien n’a vraiment fonctionné comme l’organisation de la course l’avait programmé - une première sur le tour.
NS pensait opérer au matin devant la direction des douanes de Bordeaux, quai de la… douane, mais les choses se sont très mal enchaînées. La veille au soir, il était pourtant venu repérer comme à son habitude les lieux du crime, comme on peut le voir sur cette séquence vidéo...



Ce lundi matin, dans un premier temps, il a été reçu par le receveur en charge du bureau pétrolier des douanes, à Ambares. A l'endroit même, parfaitement inhospitalier, où nous avions passé la nuit - un no man's land peuplé de cuves de pétrole et de parkings de voitures neuves à perte de vue, loin, très loin, du classicisme des bâtiments de la direction régionale des douanes.
Le fonctionnaire, proche de la retraite, avait l'air étonné de la présence de cet attelage aux couleurs de la DNRED (le service renseignement des douanes). Il ne comprenait pas bien pourquoi le tour faisait halte chez lui, dans ce qui avait l'air d'un placard avant une retraite prochaine.
Ainsi, autour d'un café, il demandera plusieurs fois à NS55 les raisons de sa présence, comme si ses explications ne lui suffisaient pas et qu'il pensait que tout cela cachait nécessairement quelque chose d'autre. Le fonctionnaire connaissait l'histoire de Fiévet et les pratiques de la maison, lui-même ayant coordonné autrefois l'action de plusieurs aviseurs dans le nord.
Très vite, la glace a été brisée entre les deux hommes et le tutoiement s'est imposé. Comme deux vieux amis appartenant à la même maison.
Aux alentours de 10h30, l’aviseur a tourné la clé de contact du camping-car et enclenché la première vitesse pour rejoindre le centre de la capitale de l’Aquitaine. A 11h05, le convoi traversait la Gironde dans une lumière blafarde dans laquelle le soleil cherchait à faire son trou. Une heure plus tard, NS 55 était toujours à bord du Laika sans pouvoir opérer. En effet, la configuration du terrain a compliqué sérieusement les choses. Devant la difficulté d’accès au bâtiment et la portion très congrue laissée aux véhicules du fait des aises accordées au tramway, l’ex-agent infiltré ne pouvait démarrer son action qu’en présence des médias – face au risque d’être rapidement délogé par les forces de l'ordre.
Du coup, il a du se mettre à l’abri à l’intérieur de la ville. Côté médias, là encore, la réussite n’était pas vraiment au rendez-vous. N’ayant aucun retour des rédactions locales qu’il avait alertées au petit matin, conscient que le temps s’écoulait sans qu’il n’ait prise dessus, il a bien tenté de reprendre les choses en main en se rendant directement au siège de France 3 Aquitaine, rue Ernest Renan, afin d’alerter directement la rédaction. Il n’a pu aller au-delà de l’accueil. S’il a bien eu une secrétaire de la rédaction au téléphone, cela aura été sans effet. Son interlocutrice ne connaissait visiblement pas l’affaire et semblait dubitative face à ce qu’elle entendait. De toute façon, à cette heure de la fin de matinée, les équipes étaient soit en tournage sur le terrain, soit en montage pour le JT de la mi-journée. Personne de disponible, en tout cas, pour NS55 et son opération. Ni chez France 3, ni à Sud Ouest, ni ailleurs.
Dépité par la tournure des évènements, l'aviseur a alors pris la direction de l'aéroport de Mérignac. Avec l'intention d'opérer au bureau des douanes du coin, à défaut de couverture médiatique suffisante pour lui assurer un certaine protection. Pour tenter de reprendre la main sur cette foutue journée et une horloge incontrolable.
Sur la route, nous avons quand même pu profiter d'une pause-déjeuner sur le parking d'un centre Leclerc, avant de reprendre la route à 14 heures, toujours sans nouvelles des médias bordelais, et toujours guidés par la voix synthétique du GPS.

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Dans cette séquence, nous retrouvons NS55 en position, avec un dispositif allégé. Il est environ 16 heures de l'après-midi.
A l'image, NS55 est marqué. Eprouvé par la journée...



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Avant de lever le camp et quitter les alentours de l'aéroport de Bordeaux, l'aviseur a passé quelques coups de fil aux médias de La Rochelle, où devait nous mener l'étape suivante...

Il en a profité pour demander quelques tuyaux à ses interlocuteurs sur sa cible, l'école des douanes de la Rochelle.
« Il n’y a pas plus glauque ! », a répondu la journaliste au téléphone.
« Il y a de la PLM : publicité sur le lieu de la manifestation », a annoncé pour sa part l’aviseur à son interlocutrice.

Affaire à suivre, donc...

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