mardi 2 octobre 2007

Déjà dans le vif du sujet

(200 km parcourus)

La journée à commencé tôt, ce mardi matin. Après une courte nuit, NS55 ayant entamé son tour de France la veille par une rencontre avec le public marseillais, au Marius-café, un bar-restaurant du quartier d’Endoume, où il a débattu sur son combat et son histoire avec une vingtaine de personnes qui avaient répondu à son invitation.


Quelques petites heures de sommeil, et le réveil a été sonné à 6h20 du matin. Marc Fiévet s’est rendu de bonne heure sur le Vieux-Port, vêtu d’un superbe tee-shirt barré de slogans prometteurs (un aguicheur « des révélations fracassantes ! », ainsi que le désormais traditionnel « secret défense »), pour une distribution publique du Narcoscoop, fanzine décidé à mettre les pieds dans le plat.


La distribution s’est poursuivie dans le métro, ainsi qu’au marché de Noailles.








Fiévet avait ensuite rendez-vous place Castellane, à 10h00, dans les locaux de Radio JM, pour enregistrer une émission d’une demi-heure, avec la journaliste Elsa Charbit. Emission dont la diffusion est prévue pour ce mercredi matin, à 11h00, sur le 90,5 de la bande FM (une émission dont nous vous proposerons des extraits, avec un lien pour pouvoir l’écouter en ligne).



A la sortie du studio, Fiévet s’est rendu à une adresse qu’il connaît bien, au n°48 de la rue Robert Schuman, à quelques pas de la place de la Joliette. « Ah, c’est là... La maison ! », a-t-il commenté sobrement, comme quelqu’un rentrant chez lui, en arrivant à 11h40 devant la porte monumentale de la direction interrégionale des douanes de Marseille, où il a ses habitudes - puisqu’il s’y était déjà arrêté en mai dernier, lors du prologue de son tour de France. Cette fois, la « maison » était en travaux, des ouvriers s’affairant sur un des montants de la lourde porte en acier, sous la magistrale plaque en marbre annonçant un intimidant « douanes françaises ». Il a procédé à une nouvelle distribution du Narcoscoop, à la sortie des classes, au moment où le personnel des douanes quittait les bureaux pour aller déjeuner – toujours revêtu de son impayable tee-shirt.



Au meilleur de sa forme, NS55 s’est ensuite arrêté chez un fabriquant d’autocollants dans le quartier de la Belle-de-Mai pour faire réaliser un slogan choc qu’il a prévu d’installer sur les flancs du camping-car. Un NS55 en rouge qui devrait chevaucher un DNRED (pour Direction nationale des renseignements et des enquêtes douanières) qu’il a choisi noir. En lettres géantes, l’ensemble devrait se remarquer !
Le temps d’une courte pause, l’équipe a retrouvé un court instant le camping-car, pour un déjeuner rapidement avalé.
Il fallait faire vite, car Fiévet avait rendez-vous dans les quartiers nord. Cité Bellevue, à Saint Just – une cité de quelque 3000 habitants, édifiée dans les années 60. Il était attendu par un petit groupe de personnes au premier étage d’un des immeubles de la cité. Des mères de famille, essentiellement, membres de l’association Les uns et les autres, qui se consacre à aider tous ceux, nombreux, qui en ont besoin ici. La discussion s’est engagée sur la problématique de la drogue, les mères de famille de la cité témoignant d’une réalité difficile, et de sa prise en charge délicate. Fiévet leur a expliqué son parcours et le sens de son combat actuel. Il a insisté sur les ravages provoqués par la drogue et son incroyable pénétration dans toutes les classes de la société.
Frédéric Legrand, journaliste à la rédaction marseillaise du quotidien 20 minutes avait fait le déplacement pour assister à la rencontre. Le journaliste et NS55 ont ensuite discuté ensemble, le premier prévoyant un article sur le tour de France qui doit être publié ce mercredi (article à venir, ici même, et probablement déjà consultable sur le site de 20 minutes).


Il était grand temps de rejoindre le camping-car, garé sagement quelque part à la Belle de Mai. Après des manœuvres subtiles, et l’attente compréhensive de chauffeurs bloqués plusieurs minutes, le Laika pouvait enfin prendre le large et quitter la cité phocéenne.

Après avoir quitté Marseille autour de 17 heures, le navire amiral de l’aviseur a pris la direction d’Arles, pour se rendre vers le lieu de l’étape du lendemain. Le compteur calé sur les 80 / 90 km, le convoi a ensuite traversé le parc de Camargue par un magnifique soleil couchant, progressant au milieu des champs et des étangs, dans une lumière de toute beauté. A l’arrière, Emmanuel travaillait pour tenter de rattraper le retard accumulé – et essayer de boucler enfin le montage de la bande-annonce du film en tournage sur le tour de France (annoncée depuis quelques jours sur www.narcotour-lefilm.com, mais qui était toujours en chantier faute de journées suffisamment longues pour préparer le tournage). En cette fin de journée, il n’y avait pas grand monde sur les routes toutes en ligne droite de Camargue. Quelques camping-car, tout de même, croisés par l’aviseur, et salués d’un petit signe de la main d’un vieux routier qui a roulé sa bosse. A noter également, quelques tracteurs, rentrant tranquillement en cette soirée estivale, après une belle journée de moissons des blés aux champs. Un peu plus loin, juste avant de traverser le petit Rhône, à l’approche des Saintes Maries de la mer, un champ en feu : un spectacle étonnant du à la pratique de l’écobuage, technique ancestrale et naturelle utilisée par les paysans pour nourrir la terre.
Mais il n’y avait pas que la terre qui avait besoin de nourriture. Nous avons fait halte au Grau du Roi, avec l’idée d’y passer la nuit. La soirée à bord s’annonçait plutôt détendue. D’excellente composition, NS55 a immobilisé le convoi face à la plage, dans la station balnéaire presque désertée en cette période – loin en tout cas de la foule que l’on peut croiser ici-même à la haute saison. Au menu, cuisine thaïlandaise pour Emmanuel et moi (nems, poulet aux amandes, riz cantonais...) et panini frites pour NS55, fâché avec la cuisine exotique. Nous pensions passer la nuit sur place, mais l’état-major du tour a finalement du se résoudre à prolonger la journée en direction de Montpellier, le seul cyber café du Grau étant malheureusement fermé. L’actualité commandant sur le tour, il fallait se résoudre à rejoindre la capitale de l’Hérault, où nous avions un point de chute ami disposant de l’indispensable connexion Internet pour faire vivre le blog.
Décidément, cette fois, le tour est (bien) lancé.
Olivier-Jourdan Roulot, à Montpellier

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