mardi 26 février 2008

Une soirée houleuse

Fin de soirée sportive, hier soir (lundi soir), sur le tour de France. Dans l’après-midi, le convoi avait mis le cap en direction de Vichy, pour une halte dans la charmante et petite commune de Ris. Une escale champêtre, sous un soleil de printemps. NS55 était à la recherche d’une candidate aux élections cantonales, qui dispute à Michel Charasse son siège de conseiller général du canton de Chateldon. Si le site de la candidate en campagne annonçait son passage dans la commune à partir de 14h, elle n’était pourtant pas au rendez-vous qu’elle avait elle-même fixé. Petit détail amusant, qui valait un petit clin d’œil, la dame fait campagne avec un... camping-car, qui lui sert de permanence électorale nomade.
A croire que le camping-car est devenu l’arme fatale de tous les combats (qu’ils soient judiciaires ou politiques !).

A défaut, NS a été accueilli à bras ouverts par la population locale. Il a été invité pour un apéro un peu tardif (ou en avance, c’est selon) dans une garden party d’excellente tenue. Dans ce petit coin de paradis, les amis du jour ont bu le verre de l’amitié – un petit vin local, jugé excellent par NS. Les échanges ont porté, en vrac, sur la campagne électorale, sur l’action de l’ex-infiltré (les hôtes avaient acheté le journal du jour, dans lequel était publié un article sur leur visiteur), sur les communistes, sur la raison d’Etat et, bien sûr, sur Michel Charasse, véritable baron sur ces terres.




Après un rapide et assez spartiate brin de toilette (à l’eau froide, torse poil et en extérieur !), Fiévet était prêt pour le plat de résistance du jour. Revêtu pour la circonstance d’une chemise blanche, il s’est en effet invité à une réunion que Michel Charasse donnait dans une minuscule commune de quelques dizaines d’âmes. Quand il est arrivé sur place, un peu après 18h, une dizaine de personnes d’un public assez âgé écoutait religieusement la bonne parole du sénateur-maire de Puy Guillaume. NS est allé s’asseoir sur une chaise, au fond de la pièce.
L’exposé de l’ex-compagnon de Tonton a duré une éternité. Par moments, flottait une impression de malaise dans la pièce. Si Fiévet se tenait sagement à sa place, le battage médiatique entourant son séjour dans le Puy de Dôme était probablement arrivé aux oreilles de quelques-uns des supporters de l’homme au cigare.
Pendant ce temps interminable de la messe charrassienne, un ballet de voitures de gendarmerie donnait une dimension improbable à l'événement. Car le dispositif régalien, qui semble toujours accompagner l’ex-ministre (en tout cas à chaque fois que NS pointe le bout du nez de son camping-car), était accompagné d’une présence en force de la presse régionale, venue non pas pour assister à cette passionnante réunion mais pour exercer un droit de suite, en présence du principal intéressé.




Malheureusement, Michel Charasse n’était pas disposé à répondre à la curiosité des journalistes. Qu’il a remis à ce qu’il pense devoir être leur place - celle de pions à qui on dispense la bonne parole comme une oie qu’on gaverait en exigeant qu'elle se tienne au garde à vous, et à qui ont fait fermer les micros quand les questions deviennent moins plaisantes.
Le tout, avec un verbe très personnel et fleuri – ces emmerdeurs de journalistes étant vertement remis à leur place.

Cette charmante soirée avait ce matin les honneurs d’un nouvel article dans La Montagne.
France 3 Auvergne, de son côté, dont le premier sujet tourné dimanche a eu droit ce lundi soir à une diffusion dans le journal national des régions, consacrait dans le JT de midi un reportage à cette rencontre impossible – ou un peu, pour le moins, heurtée.
Un reportage, signé Christelle Juteau et Eric Taxil, visible ici :




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