mercredi 5 décembre 2007

L’heure des comptes

Lundi, NS55 a retrouvé en fin de journée le camping-car, abandonné depuis une semaine au nord de Lyon, en lieu sûr. Après quelques journées de détente bien méritées en famille, le voilà à nouveau au volant du Laika, lancé à belle allure (90 km/h) sur les routes de notre beau pays.

Pendant ce temps, de notre côté, nous avons posé nos bagages dans nos foyers respectifs, revenus très fatigués après les dernières épreuves disputées dans une atmosphère toute hivernale. Question d’expérience, certainement, notre capacité d’endurance montrant souvent ses limites face au rythme imposé par l’impitoyable directeur du tour de France. J’ai personnellement accusé le coup, agressé dès mon retour par une angine qui a visiblement trouvé un terrain d’expression favorable.
« Gargarisme à l’eau javel, mon garçon ! », a préconisé l’ex-infiltré sur un ton de caporal de troupe, quand je lui ai fait au téléphone un bilan peu flatteur de la situation. Une recette de vieille grand-père sadique qu’il m’a affirmé pratiquer, et que je me garde bien de tester, rassurez-vous ! « Tu dilues un dé à coudre de javel, et tu gargarises avec ! », poursuivait-il à l’autre bout du fil.
Emmanuel aussi était sur les rotules. Côté porte-monnaie, fort heureusement, un salaire est tombé au moment propice, à ma grande surprise - en effet, ayant demandé ces derniers temps plusieurs avances aux journaux pour lesquels je travaille, je n’étais même pas vraiment sûr de toucher quoique ce soit. Une (petite) bouffée d’air, bienvenue avant les fêtes.
Il y avait vraiment urgence.

Côté producteur, nous allons refaire passer un nouveau dossier à Yannis. Mieux construit et structuré. Par ailleurs, quelques pistes se dessinent, ici ou là. Des contacts, des noms et des suggestions faites par les gens rencontrés sur notre route. Evidemment, dans cet exercice, les journalistes ont souvent des carnets d’adresse fournis. Ainsi, si Rue 89 n’a pas encore diffusé le sujet sur le narcotour et le documentaire en cours (aux dernières nouvelles, ce serait pour la fin de semaine), nous avons déjà eu un retour intéressant. Sous la forme d’un appel, cet après-midi à mon bureau marseillais, alors que je travaillais sur un article en rapport avec l’actualité politique. A l’autre bout du fil, un producteur ami de David Servenay, le journaliste de Rue 89. David nous en avait parlé, m’avait même transmis son contact, mais je n’avais pas encore eu le temps de donner suite. Le producteur a donc devancé l’appel. Nous avons discuté une bonne demi-heure ensemble. Le projet l’intéresse. Nous lui ferons passer un dossier d’ici la fin de semaine. En espérant, pourquoi pas, que la solution à nos angoisses financières se trouve ici. Quoiqu’il en soit, nous allons rapidement nous attacher avec Emmanuel à creuser les différentes pistes qui se présentent.
Ce sera notre priorité, dans les semaines à venir.

De son côté, NS55 est toujours sur les routes. Il a prévu quelques étapes, le temps d’une petite semaine, jusqu’au milieu de la semaine prochaine. Ce sera ensuite une petite coupure, pour la trêve des confiseurs. Il lui faudra revenir en forme pour l’année 2008, qui s’annonce décisive. En effet, à partir de janvier, on devrait assister à une montée en puissance du narcotour, avant l’arrivée et le final à Paris.


Dans sa stratégie d’occupation du terrain et de maillage du territoire national, les étapes actuelles, si elles sont importantes, font encore figure de mise en place. Avec le passage de la nouvelle année, la caravane devrait franchir un palier supplémentaire. L’heure des comptes aura sonné, cette fois.
Et ceux qui se refusent à en rendre devraient cette fois être mis face à leurs responsabilités.

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